Le stylo

L’histoire du stylo sous toutes ses formes

Le stylo est un outil indispensable dans notre vie au quotidien. Il ne se passe pas une journée sans que nous l’utilisions. Qu’il soit à plume ou à bille, il nous sert avant tout à l’écriture mais peut parfois nous accompagner dans l’esquisse ou le dessin. Des dizaines de marques se disputent ce vaste marché et ne cessent de nous présenter des nouveautés pour stimuler notre intérêt. Voyons un peu l’évolution de cet outil dans le temps.

Principe

Le stylo est un outil d’écriture ou de dessin se servant du principe de capillarité. Il s’agit de transférer un liquide vers une surface via des fibres, une bille et même les doigts. La capillarité est l’action naturelle d’un liquide de s’écouler vers une surface absorbante. La gravité joue aussi un rôle important pour maintenir le débit dans une seule et même direction.

Histoire du stylo

le calame

Parmi les formes primitives du stylo, on retrouve le calame. On retrouve son histoire dans la page sur le crayon. Pour rappel, c’est un outil cylindrique fait en roseau ou en bambou qui sert à inscrire des données sur des supports comme le papyrus ou plus tard, sur du papier.
On prélève un roseau que l’on assèche complètement. Ensuite, on coupe sa pointe en biseau jusqu’à obtenir la forme souhaitée. On fend son bec de quelques millimètres. Puis on le trempe dans l’encre et il libère le fluide sur la surface.

Illustration d’un calame en roseau

Le calame va cohabiter avec la plume quand on s’est aperçu que cette dernière s’abîmait moins facilement que le calame.

L’arrivée de la plume

Les plumes sont prélevées sur de grands oiseaux comme les oies, les corbeaux ou les cygnes. Les plumes de corbeaux sont utilisées pour réaliser des traits très fins. Plus tard, les plumes de dinde ont remplacé la plupart des autres plumes pour leur prix et disponibilité.

Plume d’oie et encre de Chine

le stylo-plume

Le développement de l’industrialisation pendant le XIXe siècle a conduit au remplacement des plumes par des pointes en fer tenues par un porte-plume. Les pleins et les déliés sont encore plus faciles à réaliser et donnent un joli rendu sur papier.

Porte-plumes et différentes formes de plumes en métal

Même si les principes de la fabrication du stylo-plume sont connus depuis la moitié du XVIIIe siècle, celui-ci n’a pas été officiellement invité avant 1884 par L.E. Waterman. Heureusement pour lui que les encres liquides synthétiques se sont développées en même temps que son stylo-plume sans quoi son invention n’aurait servi à rien.

Le stylo à bille

Le stylo-bille a été breveté en 1888 peu de temps après le stylo-plume. À cette date, il n’est pas encore au point et ne donne pas les résultats attendus.
Il a fallu attendre 1938 pour que László Biró, un journaliste hongrois, développe et dépose le brevet du premier stylo-bille sous sa forme actuelle. Des améliorations sont faites dans les années 50 au niveau de l’enrobage de la bille et de la micro-texture de la surface de celle-ci.
Le stylo-bille est devenu plus populaire que le stylo-plume pour l’écriture mais pas pour le dessin. La plupart des stylos-billes ne sont pas satisfaisants pour esquisser et dessiner car ils ne réalisent pas de beaux pleins et déliés comme le porte-plume. Celui-ci, avec sa plume à bec, reste le « stylo » le plus utilisé dans les arts et la calligraphie.

Stylos à bille BIC

En 1953, Marcel Bich achète à Biró le brevet du stylo-bille et lance le très célèbre « Bic« . Il devient le stylo le plus vendu au monde.
D’autres modèles voient le jour par la suite: les stylos à mine rétractable, les stylos gel, les stylos à bille extra-fine, etc.
En 1963, le feutre apparaît et vient grappiller quelques parts de marché au stylo-bille.

Est-ce que cet article vous a intéressé?